
15 Juil La voix des secondes sages-femmes
Qu’est ce que fait une seconde sage-femme à la maison de naissance?
Et bien contre toute attente, elle ne fait en rien partie du second plan
Etre seconde, c’est bien-sûr et avant tout prendre soin de nos sages-femmes référentes dont on attend l’appel qui va nous réveiller ou nous faire tout lâcher pour venir les retrouver.
Bien-sûr, nous avons moins de responsabilités médicales,
bien que nous soyons presque toutes indépendantes à titre principal
Être seconde c’est vouloir explorer les méandres des naissances physiologiques, fouiner les infinités de ressources des femmes qui accouchent et des bébés qui se mettent au monde. C’est accepter que la naissance est plus grande que nous.
Être seconde, c’est parfois désirer être référente en secret ou pas du tout.
C’est aussi accepter d’entendre les secrets des murs de la maison de naissance: tant des chambres qui nous dévoilent les mystères de chaque naissance que ceux de l’équipe au féminin qui regorge d’histoires et de tant d’émotions.
Etre seconde c’est parfois être témoin de situations difficiles de fatigue chez nos collègues qui nous échappent et que nous aimerions tellement aidé, autrement.
Être seconde, c’est être là aussi pour entourer ces émotions, les vivre, les comprendre, les pleurer, les faire vibrer. C’est parfois vouloir être plus présente dans l’équipe, dans les supervisions, apprendre toujours pour mieux accompagner.
Être seconde c’est s’investir ou désirer de plus s’investir dans des projets de réflexion, dans le site internet pour certaines, avec des valeurs qui nous sont chères et communes, c’est avancer pour toujours mieux accompagner.
Être seconde c’est désirer que cette maison de naissance continue à vivre, à accueillir, à respecter les couples, les bébés , à renforcer les parents et les sages-femmes pour toujours mieux accompagner.
Être seconde, c’est revisiter sa vie de famille, la redéfinir pour toujours mieux accompagner
Être seconde, c’est avoir une équipe toujours renouvelée, des nouvelles, des départs, du dynamisme, des bébés, des retours, des roues qui tournent.
Être seconde, c’est vouloir que les naissances soient plus considérées au niveau politique, pour que notre rôle et celui des sages-femmes soient valorisés dans toute sa beauté.
Être seconde pour certaines d’entre nous c’est remercier tous les jours cette maison d’avoir accueilli notre propre bébé et donc un petit bout de chemin de nos propres vies.