16 Nov Naissance de Lou – 16 novembre 2009
« Beaucoup d’entre vous se demandent comment j’ai vécu ce second accouchement en maison de naissance ou ce que m’a apporté ma préparation « hypnose »…
Dimanche, 3h du mat’, quelques contractions se font ressentir d’intensité et de durée variable, elles continuent jusqu’au matin : rien d’alarmant… Jeanphi travaille sur Namur.
Je déjeune, je prends un bain, je me repose, je vais au monito prévu en début d’après midi : Evelyne, la sage-femme, suppose me revoir dans la soirée…
De retour à la maison, les choses ne semblent pas vraiment évoluer, Lili rentre de la crèche, on joue, un peu de rangement,…
Le fait de m’activer un peu semble décider le petit bonhomme… On décide de mettre la petite chez mes parents pour la nuit par facilité et « confort »…
18h, on soupe, les contractions deviennent plus intenses mais tout à fait supportables : je pense que chacunes d’entre elles me rapprochent de mon BB et sont utiles pour « m’ouvrir à lui »… Je prends le temps de me centrer sur ma respiration tout en préparant les dernières affaires de la petite…
J’explique à Lili qu’on doit aller faire « une course » et qu’elle va aller jouer et faire dodo chez son Papy et sa Mamy… Je lui montre à nouveau la chambre de son frère et lui explique que bientôt, on irait le chercher ce BB !
19h45, Jeanphi revient de chez mes parents, on prévient Evelyne, je prends un bain pour me détendre : les contractions sont bcp plus supportables dans l’eau chaude, j’ai vraiment pas envie de bouger…
Ayant un strepto, je sais qu’il ne faut pas tarder pour avoir le temps de faire les 2 doses d’antibiotique nécessaires à 4h d’intervalle.
Je me décide donc à me lever… Les contractions s’accélèrent… Toutes les 2′ voir 1’…
Jeanphi me presse, j’en rigole… On a le temps, je lui répète…
21h15, on arrive à la maison de naissance, Evelyne nous accueille, on discute un peu : on plaisante : elle donne une préparation à la naissance sur « la douleur ». Je prends le temps de souffler et m’enfermer dans ma bulle à chaque contraction… Je suis zen…
On monte les 2 volées d’escalier, elle m’ausculte sur le lit : 7 cm… J’y crois à peine… Je suis très fière car tout est resté sous contrôle…
Elle me prépare un bain et se retire de la pièce…
Pendant ce temps, Jeanphi arrange tout ce qu’on avait préparé pour m’aider à me détendre : HE, photos, chocolats, bougies… Je l’appelle, le travail s’emballe : j’imagine que je suis « devant le mur », celui qui semble insurmontable et qui m’a bloquée lors de mon accouchement pour Lili : il ne m’arrêtera pas deux fois ce « mur » !
Je m’imagine sur ma planche de surf au dessus de la vague, celle de la contraction qui m’emporte et contre lequel je ne peux que me laisser aller… Je la vois, l’imagine et la sens ensuite redescendre sur le sable. J’espère me reposer un peu mais la suivante et est déjà à son sommet…
JeanPhi m’aide en me soutenant, me parlant, m’encourageant, me rappelant pourquoi nous sommes là…
Je lui demande de me soutenir jusqu’à la toilette pour que je puisse uriner avant d’aller dans le bain…
Cette sensation…
Ce n’était pas celle d’un « besoin pressant » mais déjà le BB qui entamait sa descente…
Le bouchon muqueux est tombé…
Evelyne est revenue pour voir si tout allait bien…Très surprise, je pense de voir le travail si avancé sans qu’on ne l’ai prévenue…
Moi, j’étais persuadée que j’étais toujours face à ce mur et je ne comprenais pas que le BB était sur le point de sortir…
Jeanphi et Evelyne m’ont aidée à me déplacer jusqu’à une chaise en forme de « fer à cheval », Evelyne m’a demandé d’arrêter de pousser mais déjà je ne contrôlais plus rien…
Le BB était dans mes bras : il était 21h57…
Nous sommes retournés nous coucher : Lou en peau à peau… nous sommes restés ainsi toute la nuit…
Lou est un BB très zen, très curieux, qui semble très bien dans sa peau.
Evelyne a géré la venue de Lou, seule (la 2ème sage femme n’a pas eu le temps d’arriver) avec un professionnalisme et un calme extraordinaire. Elle a, malgré la situation, pris le temps d’avoir des gestes de réconfort envers moi en plus de ceux indispensables à l’arrivée du petit : en un temps record, tout était prêt à l’envelopper, à l’accueillir…
JeanPhi perdu, par moment, par mes commandements « fais ça, non pas là, viens vite, donne moi ça, heueueu, non pas celui là, mais qu’est ce que tu fous ?, appelle Evelyne, non, reste ici… »…, est resté très confiant et a montré son calme qui le caractérise si bien…
Il a eu les mots justes, ceux qui vous boostent au moment où vous en avez besoin…
Les gestes qui réconfortent quand on semble au bord de ses limites, la tendresse et la fierté d’un 2ème, futur Papa prêt à accueillir son fils… »
PS : Marie-Christine, si tu ne l’as pas dit lors de la préparation, n’hésite pas à ajouter que le « mur » est plus facilement franchissable et beaucoup plus petit quand on prêt à l’affronter ! 😉